Concept de lyse cellulaire
La lyse cellulaire est un processus de destruction ou de dissolution d’une cellule provoqué par l’éclatement de la membrane plasmique.
C’est un processus naturel qui se produit dans des situations telles que la digestion ou dans la lutte contre les agents infectieux et peut être reproduit en laboratoire. Elle fait partie de la routine journalière en biologie cellulaire et moléculaire, en biochimie, etc., étant utilisée dans des procédés tels que la purification d’organites et de protéines ainsi que dans l’extraction d’acides nucléiques (ADN ou ARN).
La désintégration de la membrane, responsable de la mort de la célule, peut être induite par des agents chimiques, physiques et biologiques. Le produit résultant de cette destruction est appelé «lysat».
Les détergents sont les principaux agents chimiques avec une capacité lytique. Ce sont des composés organiques qui interfèrent avec les interactions protéine-protéine, lipide-lipide et protéine-lipide de la membrane, provocant sa désintégration. Le Triton X-100 est un exemple de détergent utilisé en laboratoire. Un autre exemple de lyse physico-chimique est la lyse par choque osmotique. Ce phénomène se produit lorsque la cellule est placée dans un milieu hypotonique (moins concentré que le milieu intracellulaire) ce qui provoque l’entrée d’une grande quantité d’eau dans la cellule, augmentant la pression intracellulaire, suivie par l’éclatement de la cellule. La fonction de lyse cellulaire du système complément, un mécanisme effecteur de l’immunité humorale, repose sur ce même principe.
Les processus physiques qui peuvent conduire à la lyse de la cellule sont la sonication, c’est-à-dire l’utilisation d’ultrasons dont les vibrations génèrent des tensions mécaniques sur la supension cellulaire, et le choc thermique par um rapide gel et dégel qui provoque la rupture due à la formation de cristaux dans le cytosol.
La lyse cellulaire peut également être provoquée par des bactéries et des virus. Elle se produit, par exemple, à la fin du cycle lytique dans la reproduction du virus. L’exemple le plus courant est celui des bactériophages (ou phages) qui infectent des bactéries et les utilisent pour se multiplier.
Un type particulier de lyse cellulaire est l’hémolyse, c’est-à-dire la destruction des hématies. Il sagit d’un processus physiologique normal qui permet le renouvellement des globules rouges, mais qui, dans certains cas, en raison d’une hémolyse excessive, peut conduire à l’apparition d’une anémie régénérative.
References:
- Lippi, G. et al. (2012). Hemolysis: An Unresolved Dispute in Laboratory Medicine. Berlin: de Gruyter.
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